Emma entre
Rodolphe et Charles : l'idéal et l’amour non partagé
Après d’avoir été séduite par Rodolphe,
Emma tombe amoureuse de lui. Dans ce passage, à partir de la page 351 à la page
409, Emma est présentée sous deux aspects : le rejet de l’amour de Charles
pour elle et l’amour de Rodolphe qui la fait souffrir.
Dans la première image Mme Bovary est
montrée négativement parce qu’elle apparaît
détachée de son mari qui, lui, est très affectueux.
«Charles se tourna vers sa femme en lui
disant : – Embrasse-moi donc, ma bonne ! – Laisse-moi ! fit-elle, toute rouge
de colère. – Qu’as-tu ? qu’as-tu ? répétait-il stupéfait. Calme-toi !
reprends-toi !... Tu sais bien que je t’aime ! Viens ! – Assez ! s’écria-t-elle
d’un air terrible. Et s’échappant de la salle, Emma ferma la porte si fort, que
le baromètre bondit de la muraille et s’écrasa par terre. » (p.382-383)
Cette citation exprime au maximum le
rejet de Mme Bovary des attentions de la part de Charles, complètement
inconscient des sentiments d’Emma pour un autre homme.
«et Charles y consentit, se disant au fond du cœur que sa
femme était un ange.» (p. 361)
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Rodolphe et Emma (Louis Jourdan et Jennifer Jones, 1994) |
«Emma
pleurait, et il (Rodolphe) s’efforçait de la consoler, enjolivant de calembours
ses protestations. » (p. 392)
Cet «amour» au cours de l’histoire va
diminuer de plus en plus, en montrant les vraies intentions de l’amant.
«Et
il (Rodolphe) manqua consécutivement à trois rendez-vous. Quand il revint, elle
se montra froide et presque dédaigneuse. – Ah ! tu perds ton temps, ma
mignonne... Et il eut l’air de ne point remarquer ses soupirs mélancoliques, ni
le mouchoir qu’elle tirait. C’est alors qu’Emma se repentit !» (p.356)
Dans une deuxième phase de cet amour on
assiste à la souffrance d’Emma causée par l’amour désormais cessé de Rodolphe
qui l’a séduite et après, en avoir assez d’elle, l’abandonne.
«Puis, remontée chez elle, Emma se jeta
tout à plat ventre sur son lit, et elle y pleura comme un enfant, la tête
enfoncée dans l’oreiller. Ils étaient convenus, elle et Rodolphe, qu’en cas
d’événement extraordinaire, elle attacherait à la persienne un petit chiffon de
papier blanc, afin que, si par hasard il se trouvait à Yonville, il accourût
dans la ruelle, derrière la maison. Emma fit le signal ; elle attendait depuis
trois quarts d’heure, quand tout à coup elle aperçut Rodolphe au coin des
halles. Elle fut tentée d’ouvrir la fenêtre, de l’appeler ; mais déjà il avait
disparu. Elle retomba désespérée. » (p.397)
En conclusion on peut affirmer que plus
Charles s’approche d’ Emma, plus cette dernière le rejette.
«
[…] Rodolphe arrivait ; c’était pour lui dire qu’elle s’ennuyait, que son mari
était odieux et son existence affreuse ! » (p.384)
Cet éloignement est causé par la
désillusion amoureuse pour Rodolphe.
SILVIA EFRATI
Silvia, je ne trouve pas les libellés...
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