Berthe, on l'avait laissée désemparée devant son père apparemment endormi à l'ombre de sa tonnelle domestique, mais déjà mort.
Par la suite, on avait appréhendé son départ d'abord chez mémé, puis chez une tante, peut-être la soeur de son grand-père maternel. Pauvre, elle travaillait comme ouvrière pour gagner son pain.
Nous allons la retrouver, un siècle plus tard (1991), dans un roman de Raymond Jean, Mademoiselle Bovary.
Qu'est-elle devenue ?
Quant tout fut vendu, il resta douze francs soixante et quinze centimes, qui servirent à payer le voyage de mademoiselle Bovary chez sa grand-mère. La bonne femme mourut dans l'année même ; le père Rouault étant paralysé, ce fut une tante qui s'en chargera. Elle est pauvre et l'envoie, pour gagner sa vie, dans une filature de coton. C'est sur ces lignes que s'achève Madame Bovary et qu'est laissP en suspens le destin de la fille d'Emma et de Charles, tous deux disparus, comme on le sait, dans des circonstances à la fois pitoyables et tragiques.Véritable incitation à imaginer l'avenir de l'orpheline, ce paragraphe laisse deviner que ce ne sont pas non plus les épreuves qui vont manquer à la belle et fantasque Berthe Bovary, jusqu'à ce que le souvenir obsédant de sa mère, dont elle est tout le portrait, fasse peu à peu germer en son esprit le désir de la venger... Finement observé, fertile en surprises, écrit tout entier sous l'influence de Flaubert, Mademoiselle Bovary non seulement redonne vie aux personnages du roman précédent (Homais, Rodolphe, l'usurier Lheureux...), mais s'enrichit plus encore de figures inattendues et hautes en couleur, telles que Bouvard et Pécuchet, Baudelaire, les frères Goncourt...
Par la suite, on avait appréhendé son départ d'abord chez mémé, puis chez une tante, peut-être la soeur de son grand-père maternel. Pauvre, elle travaillait comme ouvrière pour gagner son pain.
Nous allons la retrouver, un siècle plus tard (1991), dans un roman de Raymond Jean, Mademoiselle Bovary.
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Berthe Morisot, Le berceau, 1872 (Musée d'Orsay, Paris) |
Qu'est-elle devenue ?
Quant tout fut vendu, il resta douze francs soixante et quinze centimes, qui servirent à payer le voyage de mademoiselle Bovary chez sa grand-mère. La bonne femme mourut dans l'année même ; le père Rouault étant paralysé, ce fut une tante qui s'en chargera. Elle est pauvre et l'envoie, pour gagner sa vie, dans une filature de coton. C'est sur ces lignes que s'achève Madame Bovary et qu'est laissP en suspens le destin de la fille d'Emma et de Charles, tous deux disparus, comme on le sait, dans des circonstances à la fois pitoyables et tragiques.Véritable incitation à imaginer l'avenir de l'orpheline, ce paragraphe laisse deviner que ce ne sont pas non plus les épreuves qui vont manquer à la belle et fantasque Berthe Bovary, jusqu'à ce que le souvenir obsédant de sa mère, dont elle est tout le portrait, fasse peu à peu germer en son esprit le désir de la venger... Finement observé, fertile en surprises, écrit tout entier sous l'influence de Flaubert, Mademoiselle Bovary non seulement redonne vie aux personnages du roman précédent (Homais, Rodolphe, l'usurier Lheureux...), mais s'enrichit plus encore de figures inattendues et hautes en couleur, telles que Bouvard et Pécuchet, Baudelaire, les frères Goncourt...
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