Pour et contre du roman - par Elisa Scuderi

POUR ET CONTRE DU ROMAN -PAR ELISA SCUDERI


LA CRITIQUE VS LA DÉFENSE
L’avocat impérial M. Ernest Pinard critique le roman de Flaubert , considéré une offense à la morale publique et à la religion.


Le comportement irrespectueux d’Emma envers son mari est considéré par l’avocat inacceptable et il le décrit comme :
« une peinture exécrable au point de vue de la morale»


La critique s’accroît pour ce qui concerne le thème de l’adultère : selon l’avocat, ce thème n’est pas décrit de manière assez négative et il est convaincu que le roman pourrait être une incitation à l’adultère :
« Emma retrouvait dans l’adultère toutes les platitudes du mariage.» (751)


Le défenseur M. Senard explique que Flaubert utilise l'ironie pour critiquer les comportements d'Emma et que le message du livre est absolument conforme à la morale:
«Pour mon compte personnel, je comprends à merveille que le père de famille dise à sa fille : Jeune femme, si ton cœur, si ta conscience, si le sentiment religieux, si la voix du devoir ne suffisaient pas pour te faire marcher dans la droite voie, regarde, mon enfant, regarde combien d’ennuis, de souffrances, de douleurs et de désolations attendent la femme qui va chercher le bonheur ailleurs que chez elle !» (834)


Il critique aussi la violence descriptive de Flaubert qui à travers les détails de la crudité de la réalité:


« Chez lui point de gaze, point de voiles, c’est la nature dans toute sa nudité, dans toute sa crudité !»


L'avocat condamne l'auteur non parce qu'il peint des passions mais parce qu'il les peint sans frein, sans mesure:
«L’art sans règle n’est plus l’art» (766)


La défense répond qu'il appartient à l’école réaliste et qu'il décrit la réalité telle qu'elle est :
«Son livre ne serait pas lu, s’il l’eût fait autrement, si, pour montrer où peut conduire une éducation aussi périlleuse que celle de madame Bovary, il n’avait pas prodigué les images charmantes et les tableaux énergiques qu’on lui reproche»


Finalement le procureur conclut sa réquisitoire en disant que la seule personne qui domine est Emma Bovary car les autres sont décrit de manière ridicule :
«la mort est la survenue du néant, le mari béat sent croître son amour en apprenant les adultères de sa femme, l’opinion est représentée par des êtres grotesques, le sentiment religieux est représenté par un prêtre ridicule. Messaline a raison contre Juvénal. »(p.765)


Pour toutes ces raisons l'avocat juge le livre de Flaubert immoral et pas adapté á l'opinion publique.


Au contraire la défense juge le livre:


«excellent dans son ensemble, et que les détails en sont irréprochables. »(894)
Le défenseur :




CONCLUSION
On a vu deux points de vue très différents sur le livre de Flaubert; moi personnellement, je crois que ce livre est exhaustif car il est en même temps une critique à l’'hypocrisie de la société, une analyse de la psychologie des personnages et une lecture agréable.
On peut lire le roman plusieurs fois, on aura toujours quelque chose à apprendre.
Je ne suis pas du tout d'accord avec la critique pour ce qui est de  la morale car je crois que Flaubert a fait bien comprendre à travers l'ironie son point de vue sur les thèmes importants du roman: la société , l'adultère, le suicide et le contraste entre illusion et réalité.

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